Pendant des années, les scientifiques ont cherché un moyen de connaître, de comprendre, la magie. Comment apparaissait-elle ? Qu’est ce qui différenciait les sorciers.ières entre eux ? Et des moldus ? Pour ce faire, la science à trouver des cobayes, des sorciers et sorcières qui ne manquaient pas, ou qui parfois étaient volontaires, pour analyser leur code génétique, leur ADN. Le but était de découvrir comment la magie se manifestait dans le génome, et à partir de quand. Etait ce acquis à la naissance ? Présent in utero ? Les deux parents devaient ils avoir de la magie pour faire des enfants sorciers ? Qu’était ce finalement les cracmols ? Une incohérence génétique ?
Contrairement à ce que l’opinion publique semble penser, la science se penche sur le sujet depuis de nombreuses décennies. Bien avant la guerre qui a opposé sorciers et non magiques. Quand, fut un temps, sorciers et non magiques étaient alliés, quand leurs gouvernements collaboraient. Les non sorciers ont, toujours, voulus comprendre : dans l’optique de se protéger, dans l’optique potentielle de devoir se défendre. et, pour certain.e.s dans l’optique de donner le premier coup.

L’analyse génétique a permis de découvrir et de séquencer les gènes qui diffèrent entre humains et sorciers. Ainsi, ils existaient. Ces analyses scientifiques ont également permis de découvrir qu’il était question d’un patrimoine inhérent aux humains et que, ce patrimoine se déclenchait plus facilement lorsque les deux parents étaient eux aussi sorciers. Pour autant, ce n’était pas forcément le cas. Ces avancées ont permis de comprendre que le gêne est actif une fois l’enfant mis au monde et maîtrisé par l’apprentissage, comme pour toute compétence. Ainsi, il aurait été intéressant de savoir quand, précisément, la croissance in utero conduisait les enfants à avoir (ou non) de la magie. Il n’a pas été permis aux scientifiques de mener les expériences nécessaires à obtenir ce savoir.

En parallèle, la science cherchait un moyen de se défendre contre la magie. Certes, la science a suffisamment avancé pour découvrir des armes, des outils qui permettaient de contenir la magie quand elle était exprimée (voir l’annexe sur la Garde), mais c’était déjà trop tard. Il fallait trouver un moyen de canaliser la magie, sans avoir à tuer les sorciers. Pour garder le contrôle, et peut être, endiguer la propagation de ce mal. Des chercheur.euses ont alors créé un organisme vivant, dont la seule fonction était de modifier en temps réel l’expression du génome. Cette entité, fonctionnant comme un parasite, permettrait de bloquer, pour une durée indéterminée, l’accès à la magie. Inséré dans le corps humain, il permettrait, sans tuer, sans douleur et sans souffrance, de faire des sorciers des êtres dénués de magie.
C’est sur cette volonté, que les obsidiennes ont été créées. Il fallut de nombreux essais, de nombreuses années de recherche et d’expériences pour stabiliser le processus, pour permettre la cohabitation dans le corps humain, pour assurer la survie de l’hôte et de l’obsidienne.

L’obsidienne est un être vivant, dénué de capacité intellectuelle ou cognitive. Il s’agit d’un corps de quelques centimètres de long, argenté, doté d’un millier de filaments. Elle a la capacité de s’étendre et de grandir, dans le but d’atteindre les connexions neuronales dont elle a besoin pour réaliser sa fonction. Une obsidienne peut vivre, sans hôte, dans un endroit froid, mais pendant une courte durée. Il est apparu qu’elle ne peut survivre qu’en profitant de l’enveloppe charnelle d’un autre (animaux, humains, ou même végétaux). Si l’hôte meurt, l’obsidienne meurt.

Afin d’assurer le bon fonctionnement de l’obsidienne, l’insertion est réservée aux Soigneur.euse.s, tout comme son extraction (excessivement rare). Elle est insérée au niveau cervical, où l’obsidienne aura accès aux centres nerveux, au cerveau, aux nerfs optiques et aux canaux auditifs. Il ne lui faut que quelques secondes pour s’insérer profondément dans les chairs et être indétectable à l'œil nu.

Les sorciers dont le corps est sous le contrôle d’une obsidienne sont caractérisés par un cercle argenté autour de leur pupille. Il est important de comprendre que ces êtres vivants ne subissent aucune modification corporelle, ou comportementale. Les obsidiennes n’ont qu’une seule mission : empêcher l’accès à la magie. Ainsi, les capacités cognitives, physiques, les souvenirs, la mémoire, la santé en règle générale des sujets, ne sont aucunement atteints. Il est vrai que les obsidiennes ont, parfois, montré des capacités de guérison sur des sujets atteints de pathologies spécifiques, souvent quand ils sont dénués de magie. Ça reste un phénomène rare. Il a été néanmoins constaté qu’au retrait de certaines obsidiennes, les corps sorciers ne pouvaient pas récupérer leur magie. Sans qu’on ne puisse se l’expliquer. Bien que l’extraction de l’obsidienne soit un geste uniquement connu et pratiqué par les Soigneur.euse.s, il est important de comprendre qu’une grande majorité des sorciers pourra récupérer ses compétences magiques au retrait de l’obsidienne. Il semble donc raisonnable de ne pas réaliser d’extraction injustifiée, au risque de mettre la population en grand danger.